Histoire des Francas dans le Jura

En novembre 44, alors que la guerre n’est pas terminée, des militants de l’éducation créent le grand mouvement, les Francs et Franches Camarades. Cette notion de camaraderie est à comprendre dans une période de notre histoire où tout un pays était à reconstruire.

Très vite, les Francas revendiquent de véritables moyens pour des loisirs éducatifs de qualité en s’appuyant sur des valeurs fondamentales : santé, union, franchise, camaraderie, république, France, paix… les moyens sont sommaires, malgré tout le slogan

En novembre 44, alors que la guerre n’est pas terminée, des militants de l’éducation créent le grand mouvement, les Francs et Franches Camarades. Cette notion de camaraderie est à comprendre dans une période de notre histoire où tout un pays était à reconstruire. Très vite, les Francas revendiquent de véritables moyens pour des loisirs éducatifs de qualité en s’appuyant sur des valeurs fondamentales : santé, union, franchise, camaraderie, république, France, paix… les moyens sont sommaires, malgré tout le slogan

« Avec les enfants et les jeunes d’aujourd’hui, vers l’homme et le citoyen le plus libre et le plus responsable possible, dans la société la plus démocratique possible »

reste un repère fort pour notre action au quotidien.

L’association départementale, quant à elle, existe depuis 1956.

reste un repère fort pour notre action au quotidien.

Elle porte une revendication nationale auprès des élus du département : des lieux de loisirs en dehors de la cité pour être au grand air. C’est ainsi que le premier « centre aéré » du département est construit à Saint Claude (CHAFFARDON), puis c’est au tour de Lons (MONTCIEL) en 1962 et Champagnole un peu plus tard. Ailleurs, les nombreux autres « patronages laïcs » continuent à se dérouler dans les locaux scolaires. Dans le département, des associations locales Francas sont créées et portent les valeurs du mouvement tout en assurant le fonctionnement des centres de loisirs (Lons, Dole, Saint Claude, Champagnole, Damparis, Tavaux, Saint Amour, Arbois, Poligny, Salins …)

En dehors de ces villes où les Francas interviennent le jeudi puis le mercredi (à partir de 1972) et grandes vacances (parfois aussi les petites), nous animons en été dans les communes rurales le centre aéré ou la ruche de vacances. Dans les années 70, les Francas sont quasiment les seuls à intervenir dans le domaine des loisirs courts de proximité à dominante éducative globale.

A la fin des années 70, les premiers animateurs permanents sont embauchés par les associations locales à Lons, Dole et Saint Claude. Ils ont pour mission de développer un projet d’animation sur l’ensemble d’un territoire communal. D’autres acteurs apparaissent dans le champ de l’animation, les propositions d’activités de loisirs se multiplient, les élus des communes en font un enjeu de leur politique locale et nos associations locales périclitent.

A partir des années 1990, notre action sur le département s’adapte à la transformation de l’école ; de nombreuses classes sont peu à peu supprimées ou regroupées dans des groupes scolaires intercommunaux avec transport. Les collectivités sont contraintes de proposer garderie et cantine pour répondre à la demande des familles et nous sollicitent pour gérer les accueils de loisirs tels que nous les connaissons aujourd’hui. Les communautés de communes font leur apparition.

Au début des années 2000, nous connaissons un fort développement économique ; nous gérons une trentaine d’accueils de loisirs animés par environ deux cent salariés. Si nous sommes toujours mouvement d’éducation, notre projet s’est adapté aux évolutions de notre société. La gestion d’activité pour répondre à l’exigence des collectivités et des organismes de tutelle nécessite de la rigueur. La dimension nationale de notre mouvement permet d’agir sur le terrain pour que l’enfant d’aujourd’hui s’épanouisse comme citoyen responsable.

Depuis 95, nous accompagnons les élus dans l’organisation des accueils de loisirs ; plusieurs communautés de communes ont repris à leur compte la gestion ou mettent en concurrence les différents « prestataires », ce qui a réduit notre champ d’intervention sur l’ensemble du département.

Si nous sommes toujours mouvement d’éducation, notre projet s’est adapté aux évolutions de notre société. La gestion d’activité pour répondre à l’exigence des collectivités et des organismes de tutelle nécessite de la rigueur. La dimension nationale de notre mouvement permet d’agir sur le terrain pour que l’enfant d’aujourd’hui s’épanouisse comme citoyen responsable.